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Séminaire : Emmanuelle Vagnon. Cartographie de l’Océan Indien de l’Antiquité au XVIe siècle. Constitution d’un atlas historique.

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Séminaire Les Mondes de l’océan Indien. Résumé de la séance du 28 avril 2011. Emmanuelle Vagnon, spécialiste de la cartographie médiévale occidentale, est en post-doctorat, chargée de recherches auprès du CNRS et du département des Cartes et Plans de la BnF, dans le cadre du programme Median. Contact : emmanuelle.vagnon@bnf.fr.

Le programme Median, en partenariat avec le Département des Cartes et Plans de la Bibliothèque nationale de France, comporte un projet de recherche sur les représentations cartographique de l’océan Indien de l’Antiquité au XVIe siècle. Cette séance a permis de présenter aux membres de l’équipe du laboratoire islam médiéval l’avancée du projet et ses enjeux méthodologiques. Après un rapide panorama de la recherche bibliographique et des ressources en ligne pour sélectionner un corpus de cartes significatives, on s’interroge sur la forme envisagée pour ce livre. La méthode utilisée pour l’Atlas historique du golfe Persique (Couto, Bacqué-Grammont, Taleghani, Biedermann 2006) ne peut pas s’appliquer entièrement au projet Median. Celui-ci a pour objectif de comparer les regards et les savoirs sur l’ensemble de l’océan Indien et sur une période très longue. L’Atlas du golfe persique au contraire est une étude détaillée d’un espace relativement modeste et dont le corpus est centré sur la cartographie européenne de l’époque moderne, du début du XVIe au XVIIIe s. , en privilégiant les sources portugaises.

L’atlas Median doit au contraire souligner l’importance du contexte de production des cartes, les différents modèles utilisés à travers les siècles (mappemondes, cartographie arabe, cartographie nautique, cartographie ptoléméenne…) et le croisement des sources. Il est nécessaire d’insister sur les intentions des auteurs des cartes, les choix qu’ils ont opérés entre plusieurs hypothèses divergentes, et le public qu’ils visaient, tout en prêtant attention à la généalogie des cartes, issues de copies et de compilations qui ont elles-mêmes leur histoire. Un autre problème abordé est celui de l’étude toponymique d’un si vaste espace : la solution proposée est de concentrer les efforts de l’équipe de chercheurs sur un espace limité (par exemple, la côte occidentale de l’Inde, abordée à l’occasion du colloque de Kolkata en février, ou la mer Rouge). La dernière partie de la séance expose enfin les grandes lignes de l’évolution de la cartographie occidentale de l’océan Indien. Celui-ci est d’abord imaginé à partir des sources latines jusqu’au début du XIVe siècle ; puis des informations nouvelles et l’utilisation des cartes marines, et de la Géographie de Ptolémée conduisent à l’élaboration de cartes hybrides explorant des hypothèses divergentes sur la forme et l’étendue de l’océan Indien, et dont l’apogée est la mappemonde de Fra Mauro de Venise (1459) ; enfin au XVIe siècle, les cartes issues des navigations européennes fournissent de nouveaux renseignements et de nouveaux toponymes, tout en utilisant à la fois le canevas ptoléméen et le modèle des cartes-portulans. La séance se conclut par une discussion sur le projet d’étudier aussi, dans cette anthologie de cartes de l’océan Indien, les cartes arabes et les sources orientales, et de construire une étude comparative, telle qu’elle est déjà menée à travers les différents aspects du programme Median.


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